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  • GLADY, Nathan, RENNER Bertrand, SACHER Mathieu, WEIL Noam
  • 5 avr. 2023
  • 12 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 avr. 2023

Les défaites militaires romaines à l'époque républicaine : enjeux mémoriels et idéologiques

Introduction:

Lorsque l'on pense à l'histoire de la République romaine, viennent plusieurs idées de victoires, de conquêtes et du rouleau compresseur romain qui écrase les régions : les latins, les sabins, les carthaginois sont défait par les romains. C'est l'impression que donnent les sources avec l'idée d'une prédisposition romaine à la victoire.

Mais Rome a connue plusieurs défaites, les récits historiques ne sont pas écrits par des auteurs contemporains des faits; comme Tit-live, qui écrivent sous Auguste alors que la période de conquête est terminée. Pour eux, les défaites sont vues comme des accidents, venus gêner les conquêtes considérées comme irreversibles.


Rome à vécue 4 défaites majeures

prise de Rome par les gaulois en 390-89 av. J.-C.

défaite des Fourches Caudines contre les Samnites en 321 av. J.-C.

défaite de Cannes contre Hannibal en 216 av. J.-C.

défaite d'Orange contre la coalition germano-celtique (Cimbres, Teutons. Ambrons. etc) en 105 av. J.-C.


Les Historiens font face à un problème de sources : nous ne disposons que de source du point de vue des vainqueurs et donc pas de celui des ennemis, nous n'avons pas non plus le point de vue des romains contemporains eux-mêmes, mais de leur descendants.

Cela induit une sélection des causes de la conquête, la conquête est connue dans un discours explicatif, ce qui est un piège pour les historiens modernes.


Il y a la question de la nature des sources, il nous est parvenu des représentations iconographiques et des enluminures traitant le sujet mais elles ne sont pas d'une grande aide car trop complexes à comprendre, 99,9% de notre documentation est littéraire.

Celui qui veut étudier les conquêtes et défaites se trouve face à des difficultés car les sources sont idéologiques; la conquête est un discours qui doit être décrypté, seules la guerre et les conquêtes sont réelles.

Cela est paradoxale car les romains ont aussi mis en avant leur défaites, (certaines, pas toutes) certaines ont été assumées, d'autres ont été marginalisées/masquées. C'est compliqué de toutes les étudier; tous les auteurs ne mettent pas en avant les mêmes défaites; certaines défaites sont transformées en victoires. Nous n'avons donc pas une seule liste des défaites car elles ne font pas consensus, nous avons plusieurs listes.

Un exemple est l'issue controversée de la bataille d'Ausculum (279 av. J.-C.) contre Pyrrhos : 13 auteurs évoquent cette bataille et ne sont pas d'accord entre eux, ils donnent une issue différente à la bataille, que ce soit une victoire, une égalité ( Denys d'Halicarnasse) ou une défaite (Plutarque/Justin Trogue Pompée) et pourtant elle est perçue aujourd'hui majoritairement contre une défaite quand bien même les auteurs la présentant ainsi sont minoritaires. Les différents auteurs ont tirés partis de la malléabilité de la bataille.


Pour savoir quelles défaites sont retenues ou non: plus une défaite est moralement utilisable et exploitable, plus on peut en tirer des leçons, plus elle est dans les récits (Assumées)

Chaque auteur a un projet historique différent, ce qui cause une présentation des récits différentes.


La question se pose : en partant d'un constat, existe-il une originalité de l'attitude romaine devant la défaite ? Une exception culturelle qui fait que les romains ne se sont jamais admis vaincus ?

Quand on lit les sources on a l'impression que les romaines refusent d'adopter la position de vaincus. Il y a un refus de transformer la défaite militaire en défaite politique, ça déstabilise tout les autres cités/peuples.

La mémoire a retenue que la défaite est une erreur nécessaire avant la victoire, le fait que les romains n'abandonnent jamais /ne s'avouent pas vaincu, explique qu'ils gagnent à la fin, à l'inverse des autres peuples admettent leur défaites et donc se font dominer.


Montesquieu a été le lien entre l'antique et le moderne , il écrit notamment en 1734 l'ouvrage "Considération sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence"



Les romains doivent ils leur victoire et leur empire au fait d'avoir toujours refuser de reconnaitre les conséquences politiques et diplomatiques de leur défaites ou au contraire l'idée d'une exceptionnalité culturelle romaine devant la défaite n'est elle pas une considération erroné ?


I) maintenir la posture de la victoire par delà la défaite : une exceptionnalité romaine vue comme une évidence


En 279 les romains vont perdre contre Pyrrhos et refusent la paix proposée par Pyrrhos, les romains sont vaincus et contestent la défaite :

" pour parler de paix il faut commencer que le roi Pyrrhus quitte l'Italie". Pyrrhos refuse d'accepter d'être le vaincu, Rome pareil.


Posenna aurait été tellement impressionné par les romains qu'il décide d'en faire ses alliés

Rome est vaincue par les Sabins en 503 av. J.-C. mais le Sénat romain refuse d'accepter le traité de paix, et reprends la guerre.

Comme si les romains refusaient de se considérer vaincus, de transformer la défaite militaire en défaite politique.

Ce genre de scénario se reproduit encore en 236 et 137


Les auteurs voient cela comme une exception romaine, les romains seraient différents des autres peuples.

Pour Polybe, c'est clair que les romains ont une attitude distincte des autres peuples et les compares aux gaulois : selon lui les romains tirent parti des défaites car retiennent les leçons de leur défaites, alors que les gaulois sont battus de génération en génération car ils oublient les leçons de leur défaites.

Denys d'Hallicarnas les compare aux grecs. Il explique que les romains retiennent les leçons de leur défaites ce qui n'est pas le cas des cités comme Sparte et Athènes qui quand sont battus se considèrent vaincus et donc finissent dominés par d'autres puissances ,cette mentalité fait que les grecques ne peuvent pas maintenir un empire sur le long terme.


Selon Tite-Live, les romains ont été capable de voir les bénéfices cachées des défaites, il faut avoir été vaincu pour ensuite être vainqueur.


L'historiographie ancienne s'appuie sur certains points :

après les défaites, les romains ont toujours su retourner la situation car ils ont su comprendre les points fort de leur ennemis. Au lieu de s'admettre vaincus ils reviennent en substituant à l'ennemi ce qui a fait sa force.

l'idée de la supériorité des institutions romains, ce qui aurait donné aux romains une maniabilité qui a permis aux romains de rebondir après les défaites, comme si le Senat romain est infaillible en situation de crise, aurait réglé toutes les crises en 500 ans. Les romains sont aussi moralement supérieurs, il y a un socle morale dans l'aristocratie romaine, ces valeur impliquent qu'il n'y ai aucune concession aux ennemis

quand il y a une défaite, elle sont symptomatiques d'une rupture avec les dieux, donc les dieux sont toujours apaisés, les romains retiennent par exemple après la défaite terrible face aux gaulois, le 18 juillet est considéré comme une jour funeste (mais pas néfaste) donc les romains ont fait en sorte qu'il n'y est plus de combat les 18 juillets.

La volonté des romains de cacher les défaites serait un facteur des victoires


II) une exceptionnalité romaine en trompe l'oeil ?

Ce sont les contradictions entre les différents auteurs qui font apparaitre la réalité derrière ce discours politique; c'est un discours idéologique.

Des redditions de Rome reconnues par au moins une source antique :

par exemple, on sait que devant Porsenna, certaines sources font croire à une Rome intransigeante; le Porsenna aurait interdit aux romains l'usage du fer en dehors de l'agriculture écrit Pline l'ancien; Tacite explique que les romains ont capitulé devant les Parthes et donc auraient reconnus leur défaite.

Lorsque l'on analyse la prise de Rome par les gaulois, cela casse ce mythe, il y a une évolution du récit de la prise de Rome :


1ère phase : la version la plus ancienne est celle de Polybe au milieu du IIème siecle : il écrit qu'il y eu une paix conclue entre Rome et les gaulois, puis les gaulois rentrent chez eux, la défaite est ici admise.


2ème phase : au siècle suivant à l'époque de Diodore de Sicile les faits changent, il y a une rançon payée par Rome puis les romains poursuivent les gaulois et récupèrent la rançon.


3ème phase : puis Tite Live à l'époque augustinienne, le hero romain sort de nul part avec une armée pour empêcher la transaction de la rançon. Ultime étape avant le refus de l'idée de la capitulation par les écrivains



Plus les romains sont devenus puissants, plus ils ont été capable d'exiger une reddition de leur ennemis moins puissant, plus l'Histoire romaine va être vue sous le coté de vainqueur -> l'idée de défaite dans le passé est devenue tabou.

A aucun moment on ne voit apparaître chez les romains la peur de devenir esclave, de perde la liberté ou de perde des territoires dans les récits; mais ça se concentre sur la blessure de leur orgueil dès qu'ils font face à une défaite. La sécurité de Rome n'est plus en jeu à la fin de la République.

Les romains à ces differentes époques n'avait plus les moyens d'être aussi intransigeants qu'au Ier- IIe siècle av. J.-C. car ils faisaient face à des menaces de la sécurité de Rome.


III) Remettre la défaite à sa juste place dans l'édification de la puissance romaine

Ce n'est pas l'attitude des romains face à la défaite qui est originale, c'est la construction à posteriori d'un discours mémoriel sur les défaites.

C'est le discours mémoriel qui a été mis en avant. Il date sans doute d'une époque entre les guerres puniques et le Ier siècle av. J.-C.


Il y a 3 facteurs clés dans la construction de la défaite dans la victoire romaine :

1er : la naissance de l'historiographie romaine à un rôle dedans

2 ème : lorsque les romains ont du se distinguer des autres peuples

3ème : lorsqu'ils ont du justifier leur domination romaine et contrer les arguments anti-romain


Se sont développés; dans un contexte politique particulier et dans le besoin de répondre à des auteurs anti-romains; beaucoup de pamphlets anti-romains par des auteurs grecs. Cette historiographie grecque anti-romaine a été essentielle dans la construction de historiographie romaine.


Selon les auteurs grecs elle est dû au hasard, à la fortune aveugle qui a avantagée les barbares par rapport aux grecs.

Polybe contredit cette idée là, les romaines n'ont pas vaincu les autres peuple de manière injuste, ils ont été très méritant car ils ont beaucoup souffert et ont transformés leur défaites en outil pour la victoire.

1 siècle plus tard on doit réaffirmer les mêmes arguments, se pose la question de si Polybe a été entendu.


Dissociation des romains et des étrusques, ce discours sur les défaites aurait pu aussi se développer au moment ou les romains ont voulu se dissocier des étrusques au IVè siècle av. J.-C. en assument leur origines troyennes, cette legende troyenne est arrivée anciennement en Italie. Au IVè siècle radicalisation des conflits entre romains et étrusques (descendants des grec), les étrusques ont essayés d'enfermer les romains dans le rôle de troyens, de perdants éternels. Les romains ont en retour commencés à montrer que Rome incarne la fille de Troie détruite mais que c'est pas un argument mauvais car Rome incarne la renaissance de la Troie détruite comme l'idée d'une Troie éternelle.

Virgile dis dans "Enéide" : " Citoyens, nous faisons une guerre sans issue contre des fils de dieux, des hommes invincibles que nul combat lasse et qui, même vaincus, ne peuvent déposer le fer" ( Bellum importunum, ciues, cum gente deorum / inuictisque uiris gerimus, quos nulla fatigant / proelia nec uicti possunt absistere ferro")


Conclusion :


En conclusion, nous avons la construction d'un discours idéologique sur les défaites qui est très originale : les romains acceptaient d'apparaître vaincus mais utilisaient la défaite pour se montrer invincible (alors qu'Alexandre c'est victoire, victoire et victoire); les romains ont plusieurs fois capitulé (ils avaient finalement sûrement une attitude face à la défaite similaire aux autres peuple), Il faut se méfier de ces grandes victoires et défaites car les défaites sont aussi mises en scène pour en faire des drames absolus comme si Rome au bord de la défaite aurait utilisée toutes ses ressources pour survivre (présentant donc une mentalité de battant, qui lutte jusqu'au bout pour survivre)

Mais pourquoi les romains auraient conclu la paix si ils étaient encore en capacité de se battre ?

Lorsque que l'on analyse les moyens militaire de Rome, nous comprenons l'objet idéologique des récits :


Rome possède :

6 légions en 218

11 en 217

13 en 216, toutes détruites à la batailles de Cannes

en 215 15 légions levées

en 212 on en a 25

Donc on peut imaginer que les romains auraient pu encaisser 2 défaites de Cannes avant d'être vraiment mis a terre, Rome avait encore des moyens/des hommes qu'elle aurait pu mobiliser. Ainsi, les défaites sont instrumentalisées et exagérées dans un but idéologique/politique.


Stefania de Vido Stefania de Vido, professeure d’histoire grecque ancienne à l’université de Venise, nous propose ici de s’interroger sur les questions de mémoire et de réalité historique en s’appuyant sur le cas de Cyrène ; elle s’interroge notamment sur comment une communauté construit la mémoire de son passé, pourquoi celle-ci n’est jamais neutre, et pourquoi cela nous oblige à reformuler la notion de vérité historique. 2. La colonisation grecque La Cyrénaïque est une région au centre de la Méditérannée, au nord-est de la Lybie, celle- ci est bien connue des grecs depuis l’époque des colonisations, à partir du XVIIIe siècle avant notre ère. À cette époque la Grèce connait une forte croissance démographique et économique qui permet la création de cités indépendantes, c’est également à cette époque que les grecs adoptent l’alphabet phénicien ; cette croissance démographique pousse finalement certains grecs à prendre la mer afin de fonder de nouvelles cités, des colonies indépendantes, autour de la Méditerranée et de la Mer Noire. Ce phénomène a été très dynamique, il s’est déroulé progressivement au fil des vagues successives de colonisation et de déplacement de populations, les colonies elles-mêmes ont pu devenir des « cités-mères » et donner naissance à d’autres cités plus petites ; pour ces communautés la mémoire a eu une place très importante : d’où venons-nous et qui sont nos ancêtres ? Cela s’illustre par exemple souvent par l’agora de ces villes, celles-ci accueillent parfois la tombe du fondateur de la ville : celles-ci sont bien souvent construites longtemps après la mort de celui-ci et ne contiennent pas le corps, ce sont purement des monuments mémoriels qui se démarquent des autres tombes qui sont-elles toujours en dehors de la ville. 3. Le cas de Cyrène La cité de Cyrène est presque coincée entre deux réalités jusqu’à l’époque romaine : le royaume d’Égypte à l’est et Carthage à l’ouest. Lorsque les auteurs antiques s’expriment à propos de celle-ci, ils décrivent une terre très fertile, qui pouvait donner jusqu’à trois récoltes de céréales par an d’après Hérodote, ainsi que l’importance du silphium, une plante sauvage qui servait pour la médecine et figurait sur les monnaies de la cité ; Hérodote nous parle aussi des traditions de Cyrène dans la seconde partie de son livre IV : la cité est fondée par les habitants de l’île de Théra vers 630 av.J.-C., le chef de cette expédition est un certain Battus le Lacédémonien, il devient par la suite le premier roi de Cyrène et fonde une dynastie légitime 1

qui perdure dans le temps (cas exceptionnel en Grèce où peu de cités ont un roi). Par la suite, toute la région du Cyréanïque connait une série de fondation de plus petites cités, celles-ci ont des contacts avec les populations qui étaient présentes en Lybie avant leur arrivée, ce qui mène à une hybridation culturelle et sociale entre les deux. Cyrène a elle accueillit beaucoup de nouveaux colons grecs après sa fondation (populations du Péloponnèse et d’Asie mineurenotamment), cela a mené à la création de trois tribus (des groupes de citoyens censés être apparentés). Ainsi, Hérodote participe à la mémoire de Cyrène : il choisit et transforme les souvenirs qu’il a de la ville et insère ceux-ci dans son propre projet d’historien, nous pouvons alors remettre en question l’existence d’une quelconque notion de vérité historique dans ce cas. 4. Le Serment des fondateurs Cette question de vérité historique se pose sur un document très célèbre : le Serment des fondateurs de Cyrène. Celui-ci, gravé sur une stèle de marbre, est conservé au musée archéologique de Cyrène, beaucoup de parties du texte sont endommagées mais on arrive à bien le lire malgré tout. Ce texte est très long et se divise en trois parties : un décret du peuple de Cyrène, un décret du peuple de Théra, et un récit avec une description du rite du serment. Tout cela est décrit au IVe siècle av.J.-C., soit près de 250 ans après la fondation de la ville, ici c’est donc deux siècles et demi d’histoire qui ont été effacés, malgré tout celui-ci nous paraît réel historiquement parce qu’il est gravé sur la pierre (impression de vérité historique). Nous pouvons toutefois relever que ce texte devait être très important pour ses contemporains puisque ceux-ci ont décidé de graver celle-ci sur le marbre (processus couteux) et d’afficher la stèle sur l’Agora, où tout le monde pourrait la lire. Le décret du peuple de Cyrène vise à régler un problème de la cité, pour cela il offre la citoyenneté aux nouveaux habitants de la colonie à condition que ceux-ci prêtent un serment (isopolitie pour les habitants de Théra), il est également écrit que la communauté doit graver ce décret sur une stèle de valeur, placer celle-ci dans le sanctuaire d’Apollon et y graver le serment que les fondateurs ont prêté au moment d’embarquer pour la Lybie. Il est difficile de dire si cette dernière partie du texte est réelle ou non, ce ne serait pas la première fois qu’une cité fait semblant de récupérer un texte qui a été oublié depuis plusieurs siècles, il y a donc peu de chance pour que ce serment soit celui qui a réellement été prêté par les fondateurs ; plusieurs éléments appuient cela : il fait à une assemblée alors qu’on ne sait pas s’il y en avait une à Théra à cette époque, il fait référence au roi Battus alors que celui-ci n’était pas encore roi au moment du départ, et il met les citoyens « sur un pied d’égalité » alors que Théra était probablement une cité aristocratique. 5. Conclusion Nous pouvons donc voir dans le texte de la stèle l’histoire de la ville, ce texte doit donc être lu dans son intégralité ce qui nous permet de déceler quelques thèmes qui reviennent constamment : la centralité du serment, l’importance du roi Battus et de ceux qui 2

l’ont accompagné, le rôle d’Apollon – il y a donc un dialogue entre le passé et le présent, mais pourquoi est-ce important ? Les habitants de Théra étaient partis de leur cité en tant que citoyens et sont arrivés à Cyrène en tant que citoyens, il est donc décidé que lorsque de nouveaux habitants de Théra viennent s’installer à Cyrène ils obtiennent également la citoyenneté, ce qui est légitimé par l’histoire (ils descendent des Thérei qui ont envoyé les fondateurs de Cyrène). Les descendants des anciens colons (les Thérei donc) ont aussi voulu sauvegarder leur spécificité en obtenant une tribu à part malgré l’arrivée de nouveaux colons, cela est donc légitimé par l’histoire de la cité inscrite sur la pierre. Il s’agit donc d’une question mémorielle, personne ne doute de l’existence de Battus et c’est cela qui permet aux Thérei de prendre cegenre de décisions ; la mémoire des origines a servi à construire l’histoire de la ville, mémoire et histoire se mélange donc ce qui rend presque impossible de parler d’une quelconque « vérité historique ». Mathieu Sacher 3



 
 
 

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LA FORGE DE L'HISTOIRE - UNIVERSITÉ DE HAUTE ALSACE - FACULTÉ DES SCIENCES ECONOMIQUES, SOCIALES ET JURIDIQUES

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